« Ma petite madeleine de Proust : le blanc immaculé de la porcelaine fine, le côté précieux et raffiné de la toute petite pièce qui me rappelle avec nostalgie la dînette de mon enfance.
Paradoxalement, j’apprécie tout autant de travailler des pièces imposantes et lourdes, le grès noir, cette terre qui passe du marron glacé au chocolat-noir, de la douceur à la dureté de la couleur et du rendu qui devient tour à tour plus brut et plus sauvage, plus grossier selon que l’on utilise ou pas de la chamotte pour lui donner du corps et de la structure.
J’aime ces univers qui se croisent, se répondent ou parfois s’entrechoquent. Je les rapproche de la nature. Des fleurs, des feuilles, des végétaux délicats qui communiquent, s’acclimatent, ou rejettent la terre aride, la roche, l’écorce trop dure. »